Seulement quelques heures le séparait de ce tournant qu'avait pris ça vie. Tout d'un coup, on lui avait donné la chance de recommencer à zéro. Mais arrivé à Woodbury, Kelron était prit avec le syndrome de la page blanche. Il était débarqué à l'aéroport et comme l'avait dit le sergent, il était laissé à lui même. Il aurait facilement pu prendre un taxi avec ces 1000$ qu'on lui avait laissé, mais ce souffle de liberté qui s'abattait sur son visage ne lui laissait aucune envie d'aller se cloîtrer entre quatre murs. Quels qu'ils soient.. Il leva la tête, plissant les yeux pour éviter l'aveuglement, se laissant bercer par la douce chaleur du soleil. Puis, se rappela ce que le sergent lui avait donné. Il sorti les deux clés de sa poche passant l'adresse plusieurs fois dans sa tête avant de se mettre en route vers Brookfield, son nouveau chez-lui.
Il était tout émerveillé, comme un poupon qui tranquillement découvre son monde. En fait, c'était tout comme. Une nouvelle naissance, loin de son ancienne vie qui ne lui aurait apporté que du tord. Quelques mois de plus et il aurait fini à pourrir dans ça cage, un surin dans le dos. Mais tout ça était loin derrière lui. À quelques centaines de kilomètres même. Finalement, la vue d'une pancarte le fit revenir sur la terre ferme. Une pancarte en bien mauvais état sur laquelle on pouvait lire: Welcome to Brookfield.
Cette ambiance de ghetto lui rappelait son chez lui, mais en mieux. Et oui, question pauvreté et qualité de vie merdique, c'était dur de rivaliser avec Stockton et son haut taux de chômage. Il savait que dans ce genre de quartier, le respect passait par les poings et les siens étaient, tout comme lui, remplis de rage. La rage de s'être fait abandonné par son paternel alcoolique, la rage d'avoir plongé pour un mouchard qu'il croyait être Deron, la rage d'avoir abandonné sa famille sans laisser de trace tout comme l'avait fait son père. La différence, c'est que lui, n'avait pas eu le choix. Au bout de près d'une heure, il arriva devant un bloc appartement. Après tout, il ne fallait pas s'attendre à un gros luxe de la part de la police. Soudain, il se rappela que le sergent avait parlé d'un véhicule. Il tira excité la clés de ses poches, empoignant le démareur automatique. Il appuya sur le bouton et son visage changea du tout au tout lorsqu'il vit de quelle voiture venait le bruit. Une Dodge Charger noir l'attendait juste de l'autre côté de la rue. Sans prendre le temps de même entrer dans son appartement, il sauta dans sa nouvelle caisse, faisant ronronner le moteur avant de décoler.
Mais quelle est la première place à visiter quand on débarque dans une ville comme Woodbury? Direction l'armurerie..!
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